I'm not dead yet =.=

Près de deux mois sous silence... Probablement trop occupé ailleurs. Entre des changements de perspective dramatiques et l'apparition lente mais certaine du bout du tunnel, j'ai un peu perdu le temps (ou l'envie?) d'écrire ici. Et puis la concurrence de ma page myspace fait de l'ombre. Passons.
Est-ce vraiment le meilleur moment pour écrire ici? Dimanche soir rattrapé, une fois de plus, une des dernières fois, par le travail visiblement insurmontable que je n'ai pas encore accompli. La tension monte, je m'énerve dans de la musique qui n'en est pas vraiment, je subis des humeurs dont je ne suis pas responsable. Mais au dela de tout ça, deux perspectives me réconfortent. D'abord de rentrer à Lyon dans une semaine, et m'offrir une petite pause de cette ville qui, décidément et jusqu'au bout, ne m'aura rien fait de bon. Ensuite, retourner là bas, de l'autre côté, pour commencer autre chose d'encore plus dur, pour me convaincre qu'en subissant des efforts de plus plus angoissants, je finirai par les surmonter et accepter toute fatalité avec facilité.
Je garde en tête que c'est avant tout un projet assez fou, une excitation énorme, littéralement un rêve qui se concrétise. Mais j'entrevois, à mesure que les jours défilent, la réalité de ma future situation. La barrière de la langue... la distance. Une fois de plus, je ne sais pas quelle est l'étape suivante. Improviser... Je ne sais plus faire que ça. Avec plaisir.
Quant à ce qui reste ici... Plus grand chose, en fait. quelques lambeaux, vraiment, de ce qu'il y avait à mon arrivée. Les gens s'éparpillent, les lieux se ternissent. Je ne sors, assumons-le, plus du tout, et ceux ou celles que je cherche à revoir semblent me fuir, comme si j'étais déjà parti. Voudrai-je revenir ici, dans un pays que j'abjecte pour l'instant? L'envie sera probablement trop forte. La volonté de les faire, enfin, ces beaux arts... De réapprécier tout ce qui me semble dégoutant. Mais tout cela est bien facile. Pour l'instant, je suis face à mon écran, quelques feuilles qui m'entourent, censé terminer ce dossier qui renfermera ces deux années. Deux longues, si longues années, où tout aura tellement changé. Ah, les 20 ans! Vous m'en direz tant.